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 Il est temps de se retrouver, tu crois pas ?

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Fox
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MessageSujet: Il est temps de se retrouver, tu crois pas ?   Il est temps de se retrouver, tu crois pas ? EmptySam 11 Juin - 12:15

Mojito a écrit:
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Il est temps de se retrouver, tu crois pas ? Alin-a-4b4f0bbPlus d'essence. Panne sèche au conteur. La voiture s'immobilisa en plein milieu d'une rue, déserte pour le moment. Le soir commençait à tomber, la maison n'était plus si éloignée que ça. Ce n'était pas un problème de distance qui gênait Lucie -quoi que vu son état, elle aurait quand même préféré ne pas avoir à marcher- mais plutôt un problème de ce qu'il y avait dehors. Pour le moment, tout avait l'air calme, les feuilles volaient tranquillement, et on entendait au loin des aboiements. Il ne manquait plus qu'un cimetière et des corbeaux, la nuit et un nuage qui passe juste devant la lune, et le scénario était là.
Lucie fut prise d'un frisson en s'imaginant sortir de la voiture. Elle revoyait le corps déchiqueté de Julien, et la bête qui lui avait presque sautée dessus quelques minutes après. Elle revoyait la flaque de sang, entourée du liquide plus sombre les côtés, un peu sec, le soleil qui se réverbérait dedans, les yeux encore ouverts de son demi-frère qui reflétait toute l'horreur du monde. Elle se sentait chuter, chuter dans les tréfonds de ce cauchemar qui devenait petit à petit sa vie. Elle avait vu son reflet dans le sang, ses yeux fatigués, et même si son teint était rouge dans la flaque, elle était persuadée qu'elle était aussi blanche qu'un linge. Elle n'avait pas su manger depuis, sentant à chaque fois son estomac se tordre de douleur, ou alors se serrer pour cacher la faim. Et c'était comme ça depuis hier après-midi, depuis elle ne s'était pas arrêtée, du moins très peu, pour prendre l'air, et faire ce dont elle avait besoin. Désormais, elle ne savait plus. Il restait au moins deux rues à traverser et rester dans la voiture était peut-être encore plus dangereux que de se risquer dehors. Elle aurait plus de chance de survivre en y allant immédiatement, tant qu'il faisait encore jour. Tant de chose pouvait se cacher derrière une ombre maintenant.
Il est temps de se retrouver, tu crois pas ? Alin-a-4b4f0bbFaisant face à la peur qui lui nouait la gorge, elle prit son sac sur le siège d'à côté, et ouvrit enfin la porte. Une bouffé d'air frais emplis de nombreuses odeurs qui lui rappelaient son enfance lui arriva dans la visage. Elle n'eut pourtant pas le temps d'en profiter que déjà le fait d'être debout accentua sa douleur, ne pas se mettre à genoux lui coûta un gros effort, elle donnerait tout pour pouvoir s'allonger là, à même le goudron, ou le béton de la route.
Son regard se tourna vers la route à prendre. Aucun bruit ne venait plus gêner les environs, un vent frais lui passait dans les cheveux, elle tenait son sac d'un main. Le doute et la peur ne faisait pas bon ménage, pourtant, elle ne se laissa pas le choix. D'un pas mal assuré, elle prit le chemin de la maison. Ses doigts se collaient plus : le sang avait séché, mais elle sentait qu'elle avait besoin d'une bonne douche, ou d'un bon bain chaud, quelque chose qui lui semblait tout à fait banal il y a deux jours, mais qui semblait désormais mission impossible. Combien y avait-il de chance pour qu'elle arrive chez sa sœur entière ? Julien y était resté, les crevards ne faisaient pas une sélection "faible" et "faible désespéré" donc plus dangereux. Enfin, elle n'en savait rien, à part que c'était des humains, des hommes et des femmes, des parents comme les siens qui cherchaient absolument à les déguster comme entrée, elle n'avait aucun détail sur eux, si ce n'était leur physique monstrueux et décharné pour certains. Puis en toute franchise, elle ne voulait rien savoir de plus sur eux, oh non, moins elle en voyait, mieux elle se porterait.
Lucie avançait, en jetant de nombreux coup d'œil derrière elle, ou sur les côtés. Un portail grinça, elle se retourna en sursautant, son cœur battant plus vite que jamais. Si un enfant l'approchait, elle le tuerait, sans même réussir à faire la différence entre lui, et un des crevards qui lui tournaient sûrement autour en ce moment même. Pour le moment, elle était beaucoup trop sur les nerfs, beaucoup trop faible et démunie pour laisser un quelconque inconnu l'approcher. Elle voulait sa sœur, et seulement elle, dernière personne qu'elle connaissait dans ce vaste monde qui tombait en ruine.
Après dix bonnes minutes de marche, déjà, Lucie dut s'arrêter, brusquement. En face d'elle, au bout de la rue, se tenait un homme, à moitié courbé, il avait l'air de renifler une poubelle éclatée au sol. Elle déglutit avec difficulté et entreprit de faire marche arrière. Problème : un autre "mort-vivant" se tenait là, et approchait la bave au lèvre, du sang inondant son t-shirt, dernière marque de son ancienne humanité. Et marque de son dernier repas, aussi. Son cerveau se mit à réfléchir à toute allure : si elle bougeait, comment allaient-ils réagir ? Rester immobile serait la solution ? S'ils l'avaient vue mais qu'ils attendaient d'être plusieurs pour attaquer ..? Elle devait bouger, avant qu'il n'y en ait plus, avant d'être encerclée avant de péter les plombs aussi, tout simplement. Était-elle simplement capable de courir ? On le verra vite.
Elle décida d'essayer de passer sur les trottoirs, puis derrière les maisons si c'était possible. Alors, discrètement, elle passa dans le jardin de la résidence. Malheureusement pour elle, un troupeau essayait en même temps de rentrer dans une maison. Survivants ? Corps en décomposition ? Quoi qu'il en soit certains la virent, avant qu'elle ne puisse réagir, et se jetèrent à sa poursuite. Dans une hurlement de terreur, la jeune fille passa au dessus de la haie voisine, pour accéder au jardin suivant. Le souffle coupé, elle continuait sa course désespérée pour tenter de fuir : elle tournait brusquement à droite, retournait sur la route pour repartir dans une autre ruelle. Elle se fatiguait, son cœur lui faisait atrocement mal, elle avait envie de s'arrêter, de reprendre son souffle et de vomir le peu qui lui restait. Pourtant elle continuait : ses pas frappaient le sol dans un rythme effréné, ses yeux cherchaient désespérément une issue, son cœur malade tentait tant bien que mal de suivre l'allure, elle se battait et se battrait encore pour essayer de les semer. Malgré ses nombreux efforts, les bêtes à sa suite ne la perdaient pas, ou du moins si elles ne continuaient pas de la suivre, elles étaient immédiatement remplacées par des crevards affamés, et encore en forme. Vu les circonstances, elle ne tiendrait pas de nouveau plus de dix minutes.
En se rendant compte de son état pitoyable, elle ne cherchait plus à leur échapper, elle devait trouver un endroit, une planque. Sauf qu'elle approchait de la maison, elle était peut-être sa seule chance de salut. Puisant dans ses dernières ressources (elle se demanda d'ailleurs de où elle les prenait), elle réussit à conserver son rythme jusqu'à ce que la maison soit enfin visible. Elle était là, un peu abîmée, et un point moins entretenue que la dernière fois où Lucie était venue, mais c'était quand même là. Elle aurait aimé s'arrêter, la regarder, superposer ses souvenirs à ce qu'elle avait en face d'elle. Les vacances passées ici, et maintenant, la voilà qui débarquait avec une horde de zombie à ses trousses. Par contre, ça avait l'air abandonné, où était sa sœur ? Lui était-il arrivé quelque chose ? Sous cette peur, elle sut ignorer une dernière fois les appels de son cœur cherchant à la faire ralentir, elle passa par dessus le portail, manqua de tomber au sol, et se précipita vers la porte.
Il est temps de se retrouver, tu crois pas ? Alin-a-4b4f0bb Fermée. Elle était fermée. Lucie gémit, en portant sa main au dessus de son ventre, elle tomba à genoux, prête à éclater en sanglot. Elle n'avait plus la force de se relever, elle avait trop mal pour tenter le moindre geste. Epuisée, elle appuya son épaule contre la porte, avec l'éternelle envie de vomir, sauf que cette fois, c'était à cause de la course. Et les monstres arrivaient. Ils n'allaient en faire qu'une bouchée. Peut-être que si, finalement, elle allait finir comme Julien. Et elle en était désolée, mais elle n'était plus capable de faire quoi que ce soir pour sauver sa peau, désormais.



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MessageSujet: Re: Il est temps de se retrouver, tu crois pas ?   Il est temps de se retrouver, tu crois pas ? EmptySam 11 Juin - 12:15

Des craquements sinistres retentissaient, synonymes de branches et de planches brisées, la nouvelle proie piégée sur le pas de la porte n'allait pas faire long feu : l'allée était si étroite que les monstres qui la poursuivaient, dernier vestige de l'humanité, tomberaient directement sur elle et n'en feraient qu'une bouchée. Un craquement plus intense que les autres annonça la venue d'un de ces monstres, qui avait vraisemblablement réussi à casser un morceau assez large du portail pour pouvoir s'engouffrer dans la brèche.
Soudain, une sirène tonitruante assourdit tout le quartier. Les adultes, assoiffés de sang, se précipitèrent vers le bruit, irrésistiblement attirés par la perspective de proies faciles. Seul celui qui avait arraché une planche du portail, coincé entre deux planches, grognait en tentant de se dégager. C'était une femme, ces longs cheveux, sales, emmêlés, arrachés par endroits, lui tombaient sur la figure. A ses vêtements, on devinait qu'elle avait été jeune, avant tout ça.
Après quelques minutes, des éclats de voix parvinrent dans l'allée mal entretenue. Des éclats de voix appartenant à des enfants.

"Vite vite ils vont revenir !
- Pousse-toi Gwen ! Je vois rien !
- Oh regarde y'a quelqu'un ! Y'a quelqu'un !
- Y vont t'entendre !
- Ah oui désolé ! Mais regardez !
"

Trois paires d'yeux apparurent au-dessus du portail. Les gamins étaient montés sur le muret qui faisait presque leur taille.

"C'est une fille ! C'est une fille ! On va la voir !"

Et hop, ils étaient passés sur le côté et courraient maintenant vers la jeune fille toujours recroquevillée. Il y avait deux garçons et une fille, âgés d'environ huit ans. L'un donnait des coups de pied sur le bas du portail en répétant sans cesse "méchant ! méchant !", l'autre se précipitait vers Lucie sous les cris de la petite fille qui le suivait de près.

"Attend tu sais même pas si c'est une méchante !
- Mais non regarde ! Elle mord pas !
"

Le petit garçon, ses cheveux lui tombant devant les yeux, se pencha vers Lucie :

"Hé ! T'es vivante ?
- Elle a bougé ! Venez on l'emmène au gymnase !
"

Sitôt dit, sitôt fait, les trois gamins se mirent à tirer et pousser Lucie et la guidèrent hors du jardin. La sirène s'était tut, ils n'avaient plus beaucoup de temps. Ils ne remarquèrent pas l'absence du crevard qui n'était plus coincé dans le portail.

Ils la conduisirent à travers le village, s'arrêtant à peine au cours du chemin pour vérifier si la voie était libre. Mais lorsque leur protégée faisait mine de ralentir, ils la tiraient de plus belle. Comme par miracle, ils ne croisèrent aucun malade. Les gamins la firent passer par-dessus un muret et rabattirent le grillage sommairement installé, puis entrèrent dans un grand bâtiment rectangulaire. Ils étaient arrivés. Sur leur passage, des gamins de dix ou onze ans au plus les accueillir. Ils étaient peu nombreux, quelque chose comme une dizaine, et les cris fusaient. Le dénommé Gwen se croyait apparemment dans un film de science fiction puisqu'il insista pour dire que Lucie était leur prisonnière. Elle fut conduite dans la salle de gym, petite mais pourvue de tapis de gym. Alors que les gamins se disputaient âprement pour savoir si oui ou non il fallait l'attacher comme dans les films, une fille déboula dans le couloir.

"Le Monstre vient ici !"

Il y eut un instant de stupéfaction totale suite à cette annonce. Les gamins se regardèrent entre eux, et d'un même mouvement, se précipitèrent vers la sortie. Etait-ce par peur ou pour mieux voir ce monstre ?..
Le Monstre en question fit son entrée. Armé d'une batte tachée, affublé d'un casque d'escrime et d'une veste en cuir très large, sa démarche laissait sans mal penser à celle d'un homme. D'un homme sur de soi. D'autant plus qu'il dépassait de deux ou trois têtes les enfants présents.
Le Monstre entra dans la salle de gym, et envoya valser la cale qui maintenait la porte ouverte sous les yeux des gamins. Celle-ci se referma dans un claquement.
A présent, il était seul avec la prisonnière mal en point.
La lumière filtrait à peine à travers la fenêtre située en hauteur, les barres de gym se détachaient sinistrement dans la pénombre omniprésente. Le Monstre resta debout et se mit à parler.

"T'es pas d'ici, toi. Je t'ai jamais vu dans les parages."

Un ricanement vint ponctué ses paroles, avant qu'il ne continue.

"T'es bien conne d'avoir débarqué sans prévenir. Enfin, j'imagine que c'est pareil partout. T'as vu les gamins qui t'ont ramené ? Ils ont pas de jugeote, ils vous tous crever comme des chiens. J'en ai encore retrouvé un déchiqueté à deux pas d'ici. Quand ils seront tous morts je me demande ce que je ferais."

Il y eut un bruissement. Le Monstre se trouvait à contre jour par rapport à la fenêtre, et s'attelait à présent à se défaire de son masque.

"Je sais même pas pourquoi je te dis ça..."

Une cascade de cheveux bruns tombèrent sur ses épaules alors qu'elle l’ôtait. Car oui, c'était bien une fille. Et sa voix à présent démasquée résonna dans la pièce.

"Surement parce que t'es déjà à demi-morte."
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MessageSujet: Re: Il est temps de se retrouver, tu crois pas ?   Il est temps de se retrouver, tu crois pas ? EmptySam 11 Juin - 12:16

Mojito a écrit:
Il est temps de se retrouver, tu crois pas ? Alin-a-4b4f0bbUne alarme se déclencha. Lucie ne sut pas détecter où, mais ses sens lui permirent un minimum de comprendre que c'était assez éloigné.
Elle eut le courage de relever les yeux ; les montres partaient, la bave aux lèvres, dans des cris d'animaux, la laissant alors seule, terrorisée et sans nul part où aller. Elle se répétait mentalement de bouger, se lever. Se lever pour pourvoir entrer, ou du moins chercher à entrer dans la maison. Ce n'était pas en restant au sol, au pied de la porte que les choses changeraient. Si seulement elle était en meilleure forme, et non faible avec cette douleur lancinante ! Si seulement elle était capable de bouger... ce qui n'était plus le cas ici. La jeune fille avait tellement mal qu'elle avait peur que son cœur lâche si elle bougeait. Son cas était désespéré, elle le savait, mais elle ne pouvait rien y faire. Pourquoi ne devenait-elle pas folle comme les adultes ? Elle n'attendait que ça ! Perdre la raison pour que la douleur ne soit plus d'un détail gênant dans la quête de la nourriture ! Que tout s'estompe, que ses pensées ne deviennent que quelque chose d'inutile, lesquelles ne demanderaient plus une grande attention. Une petite voix lointaine sans importance.
Des cris de gamins la ramenèrent à la réalité. Elle ouvrit ses yeux bleus, et vit trois enfants, face à elle. Un garçon lui adressa la parole. Elle n'avait aucune envie de répondre. Bien sûr qu'elle était vivante enfin ! Sinon est-ce qu'elle se tordrait de douleur au sol ? Est-ce qu'elle pleurerait pitoyablement au sol ? Au dernière nouvelle, les corps ne bougeaient que rarement après le décès, ils tentaient aussi rarement de fuir une bande de crevard. Elle se retint d'envoyer une réponse cinglante au garçon. Elle se retint...Ou plutôt qu'elle n'avait plus le courage de parler, surtout pour donner une réponse si évidente. Le gymnase ? Autant elle savait ce que c'était, merci bien, mais elle allait foutre quoi au gymnase ? Il aurait à manger ? Un lit ? Pas de monstre partout ? Si oui, elle voulait y aller maintenant ! Mais pouvait-elle faire confiance à des petits comme ça ? Et puis c'était où en fait ?
Lucie n'eut pas le temps de dire la moindre chose, ni de montrer son désaccord que tous la poussaient pour la faire avancer. Elle voulait se rasseoir, maintenant. Après plusieurs tentatives infructueuses, et voyant que l'entêtement de ces enfants pour l'emmener ne faiblissait pas le moins du monde, elle abandonna et se laissa guider, priant pour trouver un endroit où se reposer, ou du moins être en sécurité.

Il est temps de se retrouver, tu crois pas ? Alin-a-4b4f0bbCe n'était pas exactement ce à quoi elle s'attendait. Déjà la route avait été longue, et peu agréable : elle avait beau être au bout de force, les gamins n'en avaient que faire, ils avait continué à la pousser et la tirer vers le "gymnase". Passer le muret fut un cauchemar, on était loin de l'endurance dont elle avait fait preuve lorsqu'elle était poursuivie par les monstres. L'adrénaline s'était envolée, pour ne plus laisser qu'un corps fatigué, dont le moindre mouvement réclamait un terrible effort.
Et sa plus grande surprise, fut quand un des gamins du jardin commença à crier qu'elle était leur prisonnière. Pardon ? Elle prisonnière ? Mais où était-elle encore tombée ? Voilà qu'elle allait devoir expliquer à ces enfants qu'elle n'était pas leur joujou, qu'elle avait besoin de nourriture, et de dormir. Plus facile à dire qu'à faire puisque malgré toutes ses bonnes paroles pour faire un mouvement et se dégager de là, son corps fit tout le contraire, et elle se laissa trainer jusqu'à... La salle où ils la déposèrent, elle ne savait pas trop ce que c'était. Il y avait des tapis, qui lui faisaient penser à ce qu'ils avaient dans leur salle de sport lorsqu'ils faisaient du saut en hauteur. Avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, une fille qu'elle n'avait pas encore vue dans leur bande d'enfant, déboula dans la petite pièce. Celle-ci cria l'arrivée d'un monstre. Brusquement les yeux de Lucie recommencèrent à scruter avec peur les environs. Encore un monstre ? Les crevards étaient entrés ici ?! Elle fut horrifiée en voyant les gamins se barrer en courant vers la sortie, la laissant toute seule, dans cet éternel inconnu. C'était quoi ce "monstre" ? Pourquoi le faisait-il aussi peur ? C'était un adulte, c'était certain, ils n'auraient pas aussi peur sinon !
Lucie grimaça, mais se leva tant bien que mal, en s'aidant du mur pour tenir debout. Un claquement sinistre résonna dans la pièce, et se répercuta sur les murs. Signe de la mort proche ? De son futur décès ? La bête était entrée ? Elle tourna lentement la tête vers la porte. Une personne était là, un masque d'escrime cachant son visage, une grosse veste de cuivre, une batte en mains. Sa silhouette avec les accessoires faisait froid dans le dos. Méfiante, Lucie resta immobile. La bête ne lui sautait pas dessus pour le moment, et elle avait l'air plutôt humaine sous ses couches d'objets. Un vrai monstre comme il y avait dehors ne porterait pas tout ça. N'attendrait pas pour lui sauter dessus. Alors il y avait de grande chance pour que l'individu soit quelqu'un de... Non-malade.
Ce qu'elle avait en face d'elle parla. Sa voix était étouffée par ce qu'elle avait sur la tête, lui donnait un air encore plus sinistre et effrayant. Qu'est-ce qui se cachait sous tout ça ?
Une colère se créa sous les paroles de la bête. Elle n'était pas venue pour se faire insulter, ou pour finir au fond d'un gymnase. Elle n'était pas d'ici, elle avait raison, mais c'était partout pareil non ? Partout les adultes devenaient fous, perdaient la tête et se mettaient à traquer les enfants. Lucie se doutait bien que ce... cette chose qui les rendait malade était également dans la monde. Sinon les autres pays auraient cherché les survivants, et comme ici les enfants. De nouveau, ce n'était pas le cas. Aucun avion ou hélicoptère ne vadrouillait, pas d'annonce de l'Etat, peut-être qu'un jour nous croiserons le président rendu au stade zombie. Enfin, si Lucie survivrait jusque là, ce qui n'était pas sûr pour le moment. Le pire, c'était que la bête avait raison, là, elle était à demi-morte.
Elle releva la tête, tentant de conserver le minimum de fierté qu'elle avait dans un tel moment, et s'aperçut que la bête avait fini par enlever son masque. Lucie put discerner des mèches brunes, et sa voix lui disait vaguement quelque chose. Le visage de l'individu demeurait dans le secret, la lumière étant mal placée, l'empêchait de le voir. Lucie répliqua d'une voix froide :

- Je vois que t'es bien intelligente de dire ça, mais t'es pas foutue de m'aider, alors ferme-la, j'ai pas besoin de ces belles paroles pour me remonter le moral.
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MessageSujet: Re: Il est temps de se retrouver, tu crois pas ?   Il est temps de se retrouver, tu crois pas ? EmptySam 11 Juin - 12:17

Il parait que les espèces sont programmées pour durer un certain nombre de millions d'années. Il semblerait que l'espèce humaine soit l'instrument de sa propre déchéance. Elle se bouffait elle-même, et dans ces conditions, il y avait fort à parier que nous autre gamins n'en ressortent pas vivant. Si j'avais pas la prétention de devenir la dernière humaine de la Terre (parce que bon, pour moi les zombies c'est pas des humains), j'avais pas l'intention non plus de laisser ces trucs me chopper. Je tenais (encore) à la vie, moi.
La ville était morte (enfin, le village, mais la ville ça fait plus classe). La maladie avait attiré l'humanité dans le vide, engloutissant avec elle des civilisations entières, toute la société. Les derniers jours de la télévision, avant qu'elle ne s'éteigne dans un grésillement sinistre, on avait vu les mêmes horreurs partout. Vous savez, tout ces commerces, fonds monétaires, entreprises mondiales, nations prospères ? Néant. L'argent qui avait régi le monde si longtemps ne signifiait désormais plus rien. C'était ironique, non ? A présent, n'importe quel survivant, n'importe quel pauvre type qui s'est terré chez lui (j'ai ensuite du restreindre cette définition à n'importe quel pré-ado terré chez lui) pouvait être l'homme le plus riche de la planète, et le plus pauvre parce que ses billets n'étaient plus que des bouts de papiers qui ne servaient à rien en matière de survie, sauf si vous arrivez à étouffer un adulte (qui n'en était plus) avec. Maintenant, les seuls choses qu'échangeaient les humains, c'était la bave et le sang. Rien qui ne vaille le coup d’œil, croyez-moi.
J'ai établi que quand les rues sont infestées de trucs deux fois plus forts que vous qui veulent absolument votre peau, prendre de la hauteur est la meilleure option. On peut tomber, mais je préfère crever la nuque brisée que déchiquetée vivante. Fidèle à cette doctrine, je surveille les alentours du gymnase, perchée sur le bâtiment les plus haut. Au cas où un des mômes sorte sans réfléchir, comme ils en ont l'habitude. J'essaye alors de leur sauver la peau s'il n'est pas déjà trop tard. Je connais tout leurs noms, à force de les observer. Eux ne me voient que lorsqu'il faut faire le ménage. Peut-être que je suis lâche de ne pas vouloir m'attacher à ces gamins, mais en attendant ça m'a gardé en vie jusqu'ici. Cette distance me permet de vaquer à ma guise, et comme je sais qu'ils n'ont pas longtemps à vivre (trop jeunes, pas assez forts), quand ils mourront, je ne serais pas affecter. T'façon j'aime pas m'attacher aux gens.
D'ici, je surplombe le village. Des hurlements affamés parviennent jusqu'à moi. Quelqu'un va bientôt leur servir de casse-croûte. C'est bizarre pourtant, aucun mioche n'est sorti aujourd'hui. Justement, trois d'entre eux ont entendu aussi, et abrutis comme ils sont, ils courent vers la provenance du bruit. Crétins ! ai-je envie de leur hurler. Mais je ferme ma gueule, ça servirait qu'à attirer les morts vivant jusqu'à la planque, faut que je fasse quelque chose. En deux secondes, je suis sur mes pieds, je mets mon masque et descend de mon perchoir en atterrissant sur la benne à ordures (fermée, je précise, je suis pas pressée au point de finir couverte de déchets), puis détale vers le camion de pompier accidenté à deux rues de là. Prions pour que les morts vivants ne squatte pas la rue, mais à ce que j'ai vu la voie est libre. La sirène du camion marche encore, j'ai vérifié il y a trois jours. Y'a qu'à presser un bouton, c'est pas bien compliqué, mais le bruit, ça va les ramener ici, et sur moi. J’établis vite fait l'itinéraire le plus rapide pour éviter de finir en quatre heure pour les zombies, et je courre dès que le bruit résonne. La batterie du camion tiendra sûrement pas très longtemps. J'évite soigneusement la zone du bruit et me rapproche du secteur où les gamins se sont tirés. C'est vers chez moi. Sérieusement, ça me ferait chier de rentrer dans ma piaule alors j'espère qu'ils sont pas loin, que je les ramène à coups de pied au cul. Je les vois au coin de la rue. Sérieux, on les entend à trois kilomètres, plus bruyant y'a pas (sauf une sirène de pompier). Apparemment, ils ont trouvé quelqu'un. Faut que je fasse le ménage sur le chemin si je veux qu'ils rentrent entiers. Hé mais... C'est chez moi. Enfin, c'était chez moi. La maison dégueulasse et l'allée minuscule, pas de doute. Je me demande bien qui a eu la connerie d'échouer ici. Je jette à peine un regard à la maison et les précède.
J'entre dans le gymnase quelques temps après. Mon épaule me fait mal, j'ai eu un petit contretemps. Mais seulement quelques bleus de plus à ajouter à ma collection, heureusement pour ma petite personne. Les gamins s'écartent pour me laisser passer. C'est vrai que je fais peur, dans cette tenue. Tant mieux, pense-je avec un sourire narquois. Par contre, j'en ai rien à faire des mioches, j'veux savoir ce que cet espèce de truc sanguinolent me certifie qu'elle a pas été mordue. Et puis, y fait chaud là-dessous.
J'écoute d'une oreille distraite ce qu'elle dit. Sérieux, elle fait pitié question santé. Et pour le reste, à peine arrivée, déjà chiante au possible.
Quand je pense à ce que j'ai du faire pour elle... Franchement, mon bon cœur me perdra. Un sifflement m'échappe.

« Tu te crois maligne ? T'es même pas capable de tenir debout, j'te signale. »

Oh, et puis merde, j'aime pas les gens qui me cherchent des noises, autant mettre les points sur les i. J'avance vers elle, plus près, juste pour qu'elle aie peur que je la frappe – ce qui pouvait sans doute arriver. J'argumente jusqu'à me tenir à à peine quelques centimètre de sa tête pleine de sang, de sueur et de saletés. Je cherche même pas à la reconnaître, je veux pas savoir qui c'est, juste qu'elle me fous la paix.

« Et à ton avis, qui a déclenché la sirène de la caserne ? Qui s'est démerdé pour que t'arrives entière jusqu'ici ? Qui a sécurisé cet endroit ? Parle pas sans savoir, pauv' conne, c'est mauvais pour la santé. »

Et puis y'a un éclat dans son regard qui me dit que je vais pas aimer ce qui va suivre.
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MessageSujet: Re: Il est temps de se retrouver, tu crois pas ?   Il est temps de se retrouver, tu crois pas ? EmptySam 11 Juin - 12:17

Mojito a écrit:
Il est temps de se retrouver, tu crois pas ? Alin-a-4b4f0bbLucie fixait avec froideur la carrure en face d'elle. Elle ne voyait toujours pas le visage qui, caché dans l'ombre, n'apparaissait que sommairement. Cette inconnue commençait à lui taper sur les nerfs. Mais qu'est-ce qu'elle lui voulait bordel ? Elle n'était quand même pas venue juste pour se foutre d'elle et de son état ? Elle savait qu'elle faisait déjà pitié, mais justement ! Si cette personne pouvait arrêter d'enfoncer le couteau dans la plaie, ça l'arrangerait. Lucie avait sa main au-dessus des yeux, un geste fait pour essayer de voir le visage de l'inconnue en face d'elle. Quelque chose de finalement totalement inutile puisqu'il ne l'aidait pas à déterminer la présence en face d'elle. Elle aurait essayé au moins ...
Mais le "monstre", qui avait donc enlevé son masque et donc ne ressemblait plus le moins du monde à un monstre s'approcha de Lucie, encore et encore jusqu'à se retrouver à quelques centimètres du visage de la jeune fille. Celle-ci ne réagit pas plus que ça. Elle pouvait bien la frapper autant qu'elle voulait, ses coups feraient sûrement moins mal que son cœur qui ne cessait de la torturer encore et encore. D'ailleurs, ils lui feraient peut-être oublier la première douleur. Alors si elle voulait frapper, qu'elle le fasse, mais qu'elle n'attende pas des heures pour se décider à la réduire en charpie. Et elle s'expliqua, encore et toujours. « Mais ferme-la toi, j'en aie rien à faire. » Aurait aimé dire Lucie. Après tout, si elle était morte plus tôt, elle aurait évité ce moment tellement humiliant que la personne en face d'elle lui faisait subir.
Elle s'était concentrée sur ses pieds, n'ayant ainsi plus l'haleine de la personne en face d'elle dans la figure. Se faire cracher dessus n'était pas un passetemps, surtout maintenant, sachant que tout ce qu'elle voulait s'était s'allonger de nouveau là, et ne plus avoir à se soucier de quoi que ce soit. De sa survie, de Julien, de sa sœur, de la nourriture et de l'eau (qu'elle n'arrivait plus à ingérer depuis au moins un jour et demi, mais elle devait bien prier pour survivre et donc de nouveau se nourrir après). Lorsqu'elle releva les yeux, la jeune fille vit enfin un visage connut. Quelque chose de lointain, qu'elle cherchait désespérément. Ses yeux s'écarquillèrent, et un maigre sourire vint étendre ses fines lèvres. Cette chevelure brune, autrefois aussi blonde que la sienne. Elle voyait son visage dans une glace, plutôt son visage sans les couches de crasses sûrement emmagasinées depuis le début du voyage. Alors comme ça elle ne la reconnaissait pas ? Était-elle abimée à ce point ? La jeune fille se passa une main sur le visage et la regarda : de la terre, de la poussière, et même du sang la recouvraient. C'était peut-être compréhensible, Lucie elle même se serait posée plusieurs fois la question avant d'accepter que c'était bien son visage qu'elle voyait. Mais là, c'était bien elle ! Enfin, c'était bien sa sœur ! C'était même elle qui l'avait retrouvée ! Qu'est ce qu'elle foutait ici en fait ? Pourquoi n'était-elle pas à la maison ? Elle se baladait comme ça dans les rues ? Elle connaissait la ville, elle, échapper à ces bêtes ne devait donc pas être si compliqué que ça. A la différence de Lucie, qui était totalement perdue ici, les monstres devaient s'y retrouver mieux qu'elle, c'était pour dire... Avec le temps, elle prendra ses marques, ça sera plus simple de fuir. Ou si elle est encore vivante et en bonne santé, se battre, comme elle le faisait depuis maintenant plus de trois jours, mais pas de la même façon.
Lucie se redressa du mieux qu'elle le pouvait, et demanda simplement :

- Estelle ?
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MessageSujet: Re: Il est temps de se retrouver, tu crois pas ?   Il est temps de se retrouver, tu crois pas ? EmptyMer 15 Juin - 20:11

Je ne sais rien de toi, et tu ne sais rien de moi.


Je m'attendais à tout, sauf à ça. En fait, je n'avais même pas pris le temps de regarder à quoi elle ressemblait, avant qu'elle prononce un prénom. Mon prénom, plus précisément. Je me retourne lentement, sans croire à ce que je viens d'entendre. Je suis stupide, cette taille, cette apparence, ça ne peut être quelqu'un de mon âge, et cette voix, et... Je ne l'ai pas reconnu. Je n'ai pas cherché à la reconnaitre, puisque je n'ai plus d'amis ici et personne ne serait assez fou pour traverser la France entière pour venir se perdre dans mon village de Bretagne ? Apparemment, elle. Et si je n'avais pas enlevé mon casque, elle ne m'aurait pas reconnu non plus. Pourtant, elle est mon miroir, même si j'aurais aimé - même si je faisais tout - pour ne pas lui ressembler. J'aurais dû me tondre les cheveux, ça aurait été plus radical que ma couleur. J'avais jamais été très coquette, tout ça c'était pour "m'intégrer". Pour faire ma gamine rebelle, en colère contre tout le monde. Et même si je n'aimais pas mon ancienne vie, la nouvelle n'était pas vraiment mieux. J'avais décidé que je ne m'attachais à personne, j'avais décidé que je me protégeais avant tout, et qui est-ce que je vois arrivé ?.. Bordel, j'en reviens toujours pas. J'arrive pas à y croire, là, tout de suite. Elle fait peur à voir, assurément. Et... J'ai pas envie. J'ai pas envie d'avoir à parler, à protéger quelqu'un d'autre. Je ne veux pas de famille en plus. Mais putain, elle a fait tout le chemin jusqu'ici. Elle est folle. Elle aurait dû rester avec papa dans son petit loft tranquillou. Sauf qu'il avait de l'argent certes, mais ça ne garantissait pas tout, sinon elle ne serait pas là. Il était mort ? Tant mieux. Franchement, c'était la seule bonne nouvelle de cette journée. J'étais mauvaise, et je le savais. Mieux valait que je ne révèle pas ce que je venais de penser tout haut. Mais l'arrivée de Lucie changeait tout.
Il allait falloir que je lui trouve une piaule, et tout le tralala. Il allait que je...
J'ai dû soupirer tout haut, là, tout de suite, parce que la tête de Lucie a changé. Comment lui expliquer que ça n'a rien à voir avec elle ? Et qu'est-ce qu'elle fout là ? J'ai envie de lui hurler qu'on est peut-être sœurs, c'est pas pour autant qu'on se connait. Mais c'est ni le moment ni l'endroit, je vais garder les choses pour moi, comme d'habitude.

"Il faut que tu te laves, pense-je tout haut en commençant à tripoter mon casque que je n'allais pas tarder à remettre. Et que tu manges, et tout le tralala. Je verrais si je peux pas te trouver des médocs."

Ce n'est pas adressé à elle, mais plutôt à moi-même. C'est évident qu'elle est sur le point de tomber dans les pommes, et je peux dire rien qu'à ses yeux qu'elle est malade. Je sais pas quoi lui dire. Je sais pas si je suis heureuse, si j'avais pas envie qu'elle vienne. La seule chose que j'aurais pu dire de sincère, c'est "c'était pas la peine.". De se démener, de faire tout ce chemin... Ici, c'est la merde comme ailleurs.

"Et si tu me dis que tu as été mordu, je te tue," siffle-je avant de remettre mon casque.

Je pars du principe que non, mais pitié, faites qu'elle ne réponde pas le contraire là, à cet instant précis. Je reprends ma batte, les gamins n'allaient pas tarder à revenir, s'ils n'étaient pas juste derrière la porte à essayer d'écouter la conversation. Ils constituent un rempart entre moi et ce que je ne veux pas affronter, c'est-à-dire dans le cas échéant, entre Lucie et moi. Tant mieux. Faut que je décide de la suite des événements, pense-je en me dirigeant vers la porte.
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