Lemonade's Repertory
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 Lev Black

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Fox
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Fox


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MessageSujet: Lev Black   Lev Black EmptyDim 19 Juin - 22:21

Lev Black:

Nom - Prénom : Lev Black
Âge : 17 ans
District : 7
Statut (Civil, Tribut, Mentor, Président,...): Tribut
Physique :
Lev possède des cheveux bloncs contrastant avec de surprenantes prunelles noires de jais. Comme tous les travailleurs de l'usine, il est relativement musclé et sa peau est tannée par le soleil. Un nez fin, des pommettes hautes : il est incontestablement beau, même s'il n'en tire aucun profit.
Caractère :
Ce jeune homme singulier est taciturne et renfermé, solitaire et très indépendant. Il en intrigue beaucoup par son silence impénétrable dont il devra pourtant sortir pour espérer plaire au public et donc survivre. Il cache une volonté de fer et une détermination à toute épreuve qu'il s'est forgé depuis sa tendre enfance, et dont personne n'a jamais rien su : pourquoi ce serait-on intéressé à lui, de toute manière ? Lui, le gamin bizarre, mascotte intrigante du District 7 et rude travailleur qui n'a que faire des autres et de leurs sentiments trop tortueux pour lui ? Lui, l'étrange garçon qui disparait des jours durant pour revenir prendre sa place comme si de rien n'était ? L'habitué des bizarreries qui ne le touchent pas lorsqu'elles se produisent, celui qu'on accuse dans l'ombre sans toutefois oser le faire devant lui, le premier intéressé ?
Histoire :
On a jamais rien su de l'histoire de ce gamin paumé du District. A peine connait-on son père, ivrogne depuis belle lurette qui se faisait régulièrement jeter des tavernes et qui allait et venait puis a disparu, un jour comme un autre. On a supposé une soirée trop arrosé ou un règlement de dêtes qui avait mal tourné. Le gamin, lui, est resté et s'est mis au service de la communauté envers et contre tous, seule échappatoire pour ne pas être seul - enfin, ceci est encore une supposition.
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MessageSujet: Re: Lev Black   Lev Black EmptyDim 19 Juin - 22:26

Lev Black Leaf_by_PixieDivision

La forêt grognait sa mauvaise humeur lorsque, de nouveau, l'un de ses représentants s'abattait avec fracas sur le sol. Le tronc heurta le sol dans un bruit sourd, un bruit qui résonna aux environs, quotidien à tous. Les oiseaux ne bronchaient plus, ils avaient depuis longtemps désertés cette partie de la forêt qui, à la sueur du front des hommes, se transformait en clairière. Les aiguilles de pins qui tapissaient le sol craquaient légèrement sous les pieds des bucherons qui s'activaient, découpant à la hache avec ardeur des tronçons énormes et attelant les branches les plus imposantes à la poignée de chevaux qui travaillaient sur le site. Le vert des feuilles sifflotaient doucement, intimant la cadence stricte au fer qui s'abattaient durement. La sciure jaillissait, la sève collait à la peau comme pour s'imprégner de ceux qui assassinaient pour une bouchée de pain, la forêt. Cette sève qui coulait si semblablement sous l'écorce, à l'instar du sang sous notre peau. Le métier de bucheron était dur. Ceux qui n'avaient pas la forme physique ne tenaient pas plus d'une semaine ce rythme insoutenable. Levés aux aurores, la journée se poursuvait, harassante et monotone, et on espèrait bientôt que tout cela s'arrête, avec une courte pause au cours de laquelle tous allaient manger la bouillie mauvaise que l'on servait dans le réfectoire à l'allure piteuse, puis le travail reprenait jusqu'à la tombée de la nuit, et le lendemain, tout recommençait. Quotidien épuisant où il arrivait que certains meurent d'épuisement. Les risques étaient grands, le boulot mal payé, tous avaient conscience que le Capitole les exploitaient mais personne ne disait rien. Le silence était roi, tous comprenaient et souffraient sans un mot. Et que pourrait-on donc faire ? Protester, se rebeller, contre ce Capitole qui n'en faisait qu'à sa tête ? La précédente révolte s'était soldé par un bain de sang, et le District 13 avait été détruit. Ce souvenir, présent dans toutes les mémoires, était encore brûlant, et c'est pour cela que tous se plongeaient dans le silence. Cependant, cela ne voulait pas dire que les travailleurs en étaient réduit à l'esclavage. Même au cœur d'une vie de labeur, le rêve et l'espoir avaient encore leur place, accentués par l'espérance d'une vie meilleure. Une fois que la cadence était prise, le rythme enchainé, le corps pouvait suivre seul le chemin de la routine tandis que l'esprit vogue loin, très loin, et songeait aux moments les plus heureux qu'il pourrait vivre : la très grande majorité, pères de famille dans la fleur de l'âge, songaient à faire plaisir à leurs enfants et à leur femme une fois rentré à la maison, à profiter du seul jour de congé qu'on leur accordait. Même s'ils savaient qu'ils passeront bien sur la plupart de ces heures à dormir, éreinté par le travail fatiguant et les gestes plus que répétitifs, la quête d'un idéal meilleur prenait le dessus, et on s'accrochait à ce qu'il nous restait pour ne pas faiblir. Ceux qui oubliait ceci ne tiennent pas longtemps, et il était arrivé des morts inexplicables, des suicides camouflés, que tous redoutaient.
Il arrivait aussi que quelques uns meurent lors d'un court moment inattention, celui qui déclenchera la maladresse mortelle ou qui n'entendra pas le "timber", trop occupé par la tâche. C'était un vrai cauchemar de ne jamais savoir si l'ont va revenir ou pas de cette journée de travail, du lendemain, de la suite... De savoir que c'est lorsqu'on oublie un instant cette dure vie que l'on risque de tout perdre, jusqu'à sa tête. Les éclopés, ceux à qui la chance avait oublié de sourire, qui avaient vu leurs membres accidentellement écrasés, finissent par mourir de faim, malgré l'entraide. Les revenus étaient trop faibles pour pouvoir nourrir une nouvelle bouche qui ne pouvait plus rien faire. La sueur collait au front des travailleurs qui s'activaient sous le ciel bleu si trompeur. Aujourd'hui était un jour de mort, tous le savaient et tentaient vainement de l'oublier à travers l'effort, en se donnant au maximum au travail. Une nouvelle fois, et comme si de rien n'était, un craquement s'élèva dans la forêt, et le lourd bois s'effondra avec un grand bruit. Tout à l'heure pourtant, dans quelques heures à peine, les prochains jeunes seront sélectionnés parmi les fils, les filles, les neveux et nièces des travailleurs ici-présents qui redoutaient ce moment. Tous priaient pour qu'un autre soit sélectionné, pour ne pas voir leur progéniture et proches partir dans l'Arène de la Mort, où un seul sortira vivant. Depuis combien de temps n'avions-nous pas vu de vainqueur du District 7 crier victoire ? Et même si cela arrivait par chance, personne ne sortait indemne de cette épreuve beaucoup trop lourde à supporter pour de si jeunes esprits, si fragiles, si... Innocents, pour certains. On avait vu des mères et pères fondre en larmes à l'annonce du nom de leurs enfants qui leur furent arraché puis tué. On avait vu des gamins d'à peine trois ou quatre ans pointer du doigt l'Envoyée du Capitole chargée de piocher les noms et déclarer avec innocence : "C'est qui, cette méchante dame ?" Les parents s'empressaient de faire taire le garçonnet même s'ils n'en pensaient pas moins. Ainsi va la tyrannie du Capitole. Ainsi vont les Hunger Games.

Parmi les hommes torses nus, inondés de sueur, se tenait un jeune hommes qui se différenciait tant par l'enfance qui pointait encore à travers ses traits pourtant durs que par sa tignasse blonde, perpétuellement en bataille, qui faisait sensation au milieu des barbus et bruns de son entourage. Concentré dans sa tâche, frappant sans relâche le bois pour le dépouiller de ses branches, on devinait par la précision de ses coups qu'il n'en était pas à son coup d'essai, malgré sa jeunesse. L'élagage se poursuivit sans accros, le travail de cet inconnu et de son compagnon, au moins trois fois plus âgé que lui, portant ses fruits en efficacité. Ce gamin, si on pouvait encore l'appeler ainsi, puisqu'il ressemblait plus à un homme et était apparemment le seul jeune aux performances physiques assez présentes pour suivre la cadence effrénée, avait autre chose de singulier : son regard n'était animé d'aucune joie, d'aucun bonheur. Juste de l'impassibilité, un fin masque qui cachait une lassitude sans bornes dans ces prunelles d'un noir d'encre, qui semblaient pouvoir avaler le monde entier. Malgré son jeune âge, il n'avait rien à envier aux plus entrainés du groupe, son dos musclé luisant comme les autres dans l'ombre des sous-bois. Comment était-il donc arrivé là ? Comment avait-t-il réussi à perdurer alors que tant échouaient ? Personne ne savait où il trouvait cette rage de vivre, lui, l'orphelin dont on ne connaissait rien. Il était arrivé et tous appréciaient sa vigueur au travail, son agilité pour certains travaux. Entre les arbres, le son continu de la scierie s'élèvait comme un chant funèbre aux prochains nominés.

Quelques heures plus tard, lavés et changés, tous se tenaient entassés sur la plus large place du District 7, qui peinait à accueillir les habitants du district du Bois. La foule se massait devant l'estrade qui avait été spécialement érigée pour l'occasion. Les gens, habillés proprement et repassés, paraissaient moins pauvres que d'habitude. Les vêtements du Dimanche pourraient donner une atmosphère de gaieté si tous ne chuchotaient pas anxieusement entre eux. Les jeunes filles, courageuses, se tenaient le menton haut sous les yeux embués de leurs parents qui redoutaient le pire. Les garçons, quand à eux, se vantaient de leurs futurs exploits comme de jeunes coq en mal d'orgueil. Pourtant, ils n'en menaient pas larges et cela se devinaient aisément. A l'écart du groupe, au fond, appuyé contre le mur d'une des maisons de brique de la place, nous retrouvons Lev. Parfaitement immobile, semblant on ne peut plus calme au milieu de cette agitation, il ne quittait pas l'estrade des yeux. Certains murmuraient dans son dos, le pointaient du doigt, mais personne n'osaient s'approcher. Les pires rumeurs couraient sur lui, il aurait violé des jeunes filles, tabassés des voyous qui lui cherchaient des noises. Les pères interdisaient de le fréquenter, ce n'était qu'un rejet de la société qu'on tolèraient seulement parce qu'il faisait du bon boulot. Ce qui était sur, c’est qu'il ne faisait pas bon être son ennemi. Lorsque l'Envoyée du Capitole se lèva, l'assemblée se tut et la dévisagea. C'était une femme pouponnée de la tête au pied, qui se déplaçait à petits pas sur ses talons de quinze centimètres rouges cerises. Il semblait qu'elle s'était habillée expressément pour ressembler à une sucette, aujourd'hui. Du moins, c'était la réflexion accompagnée d'un rictus que se faisait sur l'instant Lev, qui, les bras croisés, n'avait pas bougé d'un pouce. Il lèva les yeux au ciel lorsque l'Envoyée toussota comme pour obtenir le silence qu'elle a déjà. Le discours habituel accompagné des images se met en route, et tous applaudirent par obligation, du bout des doigts. Enfin vint l’annonce des morts de cette année, des martyrs livrés au Capitole...

"Et notre premier Tribut... Lev Black ! Qui est-ce ?"

La réaction du public ne se fit pas attendre : tous ouvrirent des yeux effarés et contemplèrent l'intéressé qui, sans un mot, fidèle à ses habitudes, fendit la foule sans une once d'émotion : on s'écartait à son passage, évitant son toucher, sauf l'un des vieux bucherons qui lui souhaita bonne chance d'une main sur l'épaule. Posément, Lev gravit la poignée de marche dans un silence de plombs, et vint se poster à droite de l'Envoyée, dédaignant sa main potelée tendue avec une moue dégoutée. Après une mimique dédaigneuse et un regard assassin, sous lequel Lev ne broncha pas, l'Envoyée se retourna vers la foule, une sourire horriblement forcé plaqué sur ses lèvres maculées de rouge repoussant. Elle prit un nouveau papier, le déplia en faisant durer le suspens, et leva les yeux sur l'assemblée, savourant le fait de détenir ce qui intéressait tout le monde, la vie d'une personne même.

"Maintenant, l'heureuse Elue... Lillie Darkness !"
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MessageSujet: Re: Lev Black   Lev Black EmptyDim 19 Juin - 22:41

   Je dévisage celle qui devra prochainement m'accompagner dans la mort, brièvement mais d'un œil intéressé. C'est pas tous les jours qu'on devait s'allier avec quelqu'un, et j'avoue que les liens n'ont jamais été mon fort. Elle est jolie, inévitablement. Une peau fine, de porcelaine, comme celle si lisse d'une poupée de cristal qu'on a peur de briser d'un simple regard. De longues boucles d'un blond vénitien qui étincellent sous les rayons du soleil enserrent son visage fin. Quelque chose retient pourtant mon attention : son regard, transperçant, qui tranche étrangement avec son allure quelque part innocente, mais qui brillent d'une lueur que je ne parviens pas à cerner. D'apparence, elle ressemble à n'importe quelle mignonne jeune femme de son âge, que je situerais approximativement au même niveau que le mien. Mais intérieurement, je peux dire d'un regard qu'il lui manque quelque chose, un détail, un simple détail qui traduit un véritable drame. Comment moi, le bûcheron marginal, puis-je affirmer avec tant de conviction ceci ? Car il me semble que j'ai vécu assez d'horreurs pour reconnaître mes semblables qui en ont supporté d'autres. Ses prunelles reflètent un vide important, que personne ne devrait côtoyer de près ou de loin. Un vide abyssal où, pendant une fraction de secondes, je cru me perdre.
    Elle rompt le contact, tournant la tête vers la place qui se vide comme par magie. Les gens ont hâte de fuir ce lieu où le Capitole est omniprésent, et a certainement filmé toute la scène. Ils chuchotent entre eux, oui, et je n'y porte aucune attention. L'habitude se prend vite, et j'ai quelques années d'expérience. Ce qui est bien avec moi et mon caractère bizarre, c'est que beaucoup me fuient, et je n'ai plus rien à faire pour qu'on me laisse tranquille. Cela n'a pas été toujours comme cela, cependant, à mon grand malheur. Mais ceci est une autre histoire qui est à présent derrière moi. Je n'adresse pas la parole à Lillie, pas plus qu'elle ne le fait pour moi. Je suis de nature taciturne, et réfléchit parfois plus que j'agis. Quoique, le contraire m'arrive assez souvent... Bizarre, vous ai-je dit. Lillie Darkfalls. C'est le nom de la fille frêle au regard déterminé qui se tient encore à coté de moi, de mon ennemie autant que mon alliée, dans la future jungle où la loi du plus fort règne que je vais devoir affronter, comme vingt-quatre autres jeunes gens exactement. Ce nom me dit quelque chose, hum... Des rumeurs sur elle, peut-être ? Elle a l'air complètement désintéressée. Il faut dire que je ne suis certainement pas le seul orphelin du patelin, ils courent même les rues mais ont plus ou moins de la famille sur qui compter. Famille est un bien grand mot, car en général nous sommes tous plus ou moins cousins éloignés. Les lourds passés sont nombreux, et lorsque la faim sévit, il est toujours plus facile de rejeter la faute sur les solitaires, les marginales, et même les paumés.Ceux à qui la vie n'a pas souris assez vite pour qu'ils rattrapent le bonheur, ceux qui ont sombré dans le trafic pour survivre, ceux que l'alcool rend violent. J'ai connu un gars qui est mort de ça, battu par son père. La vie est dure, dans les districts, surtout lorsqu'on ne se fond pas dans la masse. Et lorsqu'on sait ce que le Capitole se permet... A vomir.
   Je lève les yeux vers le ciel qui se colore de blanc au fur et à mesure que les nuages couvrent le ciel. C’est exactement cela. On vient de nous ôter toute possibilité de mener une vie normale, de fonder une famille. L'horizon de nos avenirs vient de plonger dans le noir, le noir de l'Enfer qui nous attend, et je suis conscient de ce qu'il nous reste à surmonter. Dire que je n'ai pas peur serait mentir. Je suis un garçon comme les autres, du moins me vois-je comme cela. Je suis terrifié, oui, par ce qu'il risque de se passer dans cet Arène. Sachant que je n'ai pas vraiment de famille, il n'y aura pas grand monde pour me pleurer. Tout juste regrettera-t-on peut-être mon travail, et encore. Les autres eront prêt à tout, et je me fiche bien de remporter la victoire pour le moment. L'objectif premier dans mes plans : rester en vie. Echapper aux griffes de la mort n'a jamais été une mince affaire, mais je n'ai pas encore connu le plus hardu. Ce qui s'annonce devant moi s'avère bien plus difficile à surmonter. Je n'ai que faire des gens qui veulent le trophée et l'argent - qui, certes, dans mon cas, me serait plutôt utile -, je le leur laisse volontiers. Ce que je veux, c'est rester en vie, et cela ne sera pas possible sans me battre. Malheureusement pour moi, je n'ai pas encore eu le loisir de saisir la dimension que va prendre cette quête du meilleur dans ma vie.
   Un des soldats du Capitole me pousse, rompant ma vague contemplation.

   "Aller, avance !"

    Lillie est déjà descendue de l'estrade, et se dirige vers la Mairie, de marbre. Toujours pas de mentor en vue. Est-ce bien l'homme que j'ai cru entrepercevoir tout à l'heure ? Auquel cas il n'est pas présent. Voilà qui s'annonce bien... Impassible, j'emboite le pas à Lillie, les mains dans les poches, sous les yeux de quelques curieux - ou courageux - qui ne se sont pas terré dans leur maison. A l'instar d'une marche mortuaire vers le Cimetière, la troupe se met en route vers la Mairie, à l'allure défraichie, à quelques rues de là. J'observe silencieusement la silhouette de Lillie, devant moi, étudiant ses réactions. Elle n'a pas l'air étonnée, pas plus que choquée d'avoir été choisi. Endurcie, la petite, hein ? J'espère pour elle qu'elle gardera son sang-froid dans l'Arène... Quant à moi, je ne sais pas. Autant ne pas y penser avant, d'autant qu'il n'y a aucun intérêt à le faire.
   La Mairie se dresse devant nous. C'est une bâtisse de pierre qui tombe en ruine. Seul le rez-de-chaussée est encore utiliser par le maire, lorsque celui-ci ne boit pas comme un trou. La plupart du temps, c'est l'adjoint qui s'occupe de tout. Je le sais, j'ai été plusieurs fois convoqué pour des affaires dont il ne vaut mieux pas parler. Justement, le voilà qui s'amène, avec sa serviette usée dans laquelle il garde tous ses documents. Derrière lui vient - oh miracle - le maire ! Tiens donc, on a réussi à le dessaouler pour une occasion aussi importante que celle-ci. Notre maire est un petit homme à l'allure rebondie - on se demande comment il peut se nourrir ainsi alors que son entourage est maigre comme un clou -, aux petits yeux porcins et au crâne à moitié chauve. Il se trouve qu'il a fait beaucoup d'affaire dans le marché noir en menaçant de dénoncer le braconnage à ses supérieurs, ce qu'il n'aurait jamais été capable de faire, de toute façon. Trop peureux, trop lâche. Il se fait de l'argent sur le dos des autres à la façon du Capitole qui nous exploite.
    Lillie fait une moue dégoutée lorsqu'elle fut obligé de serrer sa main grasse, mais s'exécute machinalement. Quant à moi, il me regarde au-dessus de ses petites lunettes aux verres sales et ne semble pas me reconnaitre. Il faut dire que la dernière fois qu'il a rempli ses fonctions, il devait être à ma hauteur. Aujourd'hui, je fais pratiquement deux têtes de plus, et il ne risque pas de me reconnaitre. L'adjoint lui glisse trois mots au creux de l'oreille et le maire hoche la tête et m'offre un sourire incroyablement forcé. Pathétique. Mon Dieu, que fais-je là ? On indique à Lillie de monter à l'étage, qu'on semble avoir restaurer pour l'occasion. "On", c'est-à-dire le capitole, bien sur. Ils n'auraient pas pu le faire pour la communauté, non, bien au contraire. Je parie même qu'il remporteront tous leurs meubles de luxe, de peur de les salir en les mettant dans la même pièce que nous. Dédaignant la main tendue du maire, je passe devant eux et gravis les marches grinçantes et dois même baisser la tête pour ne pas me cogner dans le plafond bas. Je ne suis jamais monté à l'étage, à vrai dire, et je suis même surpris que le toit tienne encore. Sur le palier, un couloir étroit et quelques portes. On m'en indique une, et je devine que la pièce adjacente est occupée par Lillie. A-t-elle encore de la famille ? C'est agaçant, je ne parviens pas à me souvenir de ce que j'ai entendu d'elle, et pourtant son nom me dit bien quelque chose. J'entre, et ne trouve comme meuble qu'un canapé luxueux de cuir bleu électrique. On ferme la porte, et j'entends les pas s'éloigner. Je fais distraitement le tour de la pièce, pensant à ce dans quoi je viens de m'embarquer. Viendra-t-il ? Ou non... Seuls les proches peuvent accéder à cette pièce, c'est vrai. Hors, celui que j’attends n'est pas un de mes proches reconnus, encore moins quelqu'un de ma famille. J'ai l'impression d'être parqué comme un chien en attendant le massacre. Pas de fenêtres. Des murs blancs. Quatre murs à l'aspect étrange que je ne parviens pas à expliquer. Un sol refait il y a peu. Pris d'un soudain doute en voyant du mouvement derrière la porte, je l'ouvre brusquement. Deux gardes en tenue immaculée me fixent à travers leur casque. Bon sang, ils nous musellent ! Je sens que je vais frapper quelqu'un. Je claque le panneau de bois et, pour éviter de m'en prendre à eux, écrase brutalement mon poing sur le mur.
   Un crack sonore se fait entendre, et je n'ai pas aussi mal que je devais l'avoir, loin de là. Surpris, je fixe le trou que je viens de pratiquer. Ma main est pleine de plâtre à peine sec. Voilà pourquoi les murs m'ont semblé bizarre ! Quelques centimètres de platre et le tour est joué, la pièce parait comme neuve ! L'information que je peux m'évader par là met quelques secondes à monter au cerveau et j'élargis sans mal le trou. La seconde pièce dans laquelle j'entre devrait certainement être un débarras quelconque, vu le bazarre que personne n'a songé à déplacer. Il y a là des vieux morceaux de ferraille, des chiffons... Et une fenêtre. Voilà qui m'arrange bien. Rasant les murs pour être sur que le sol est un peu prêt stable sous mes pieds - manquerait plus que je me retrouve à l'étage du dessous - je ne mets pas très longtemps à y accéder et l'ouvre. La fenêtre donne sur l'arrière, apparemment désert... La forêt "protégée" des habitants par un grillage. Agissant sans réfléchir, je grimpe à la fenêtre et observe le meilleur moyen de franchir la barrière qui m'empêche de rejoindre la forêt, et donc la scierie, mon but. Hum, il s'agit de grimper sur l'arrête du toit et de tenir en équilibre jusqu'au bout où je pourrais sauté de l'autre coté. Faisable ? Mais oui, pas de problème ! L'optimisme est ma première qualité, ne vous l'ai-je pas dit ? Espérons juste que mes chaussures aux semelles usées tiendront le coup. Je me retrouve en équilibre sur le toit qui, j'espère, va tenir. heureusement pour moi, j'ignore le vertige. Je remarque la fenêtre de Lillie et prend soin de ne pas faire de bruit en passant devant. Sans doute ont-ils jugé qu'elle penserait moins à s'échapper que moi. Peu importe. Après une glissade inopinée qui me fait peur, j'arrive au bout sans dégats et passe la barrière. Pour remonter, j'y penserais plus tard. Il faut que je fasse vite pour qu'on ne remarque pas mon absence. Bon point pour moi, la scierie est proche, vieille bâtisse dressée au milieu des bois comme un sanctuaire. Ignorant l'industrie en elle-même, je franchis la porte - toujours ouverte - du seul logement existant en dehors de la ville. Le bois craque sous mes pieds et je trouve le Père, comme on le surnomme, ou le Vieux Bucheron, comme vous voulez, en train de fumer sa pipe devant sa fenêtre, les bottes sur la vieille table vermoulue. Le ménage est fait à peine toutes les semaines ici, et je ne peux retenir un sourire. Il ne changerait jamais.

   "Ferme la porte, gamin."

   Je m’exécute et viens m'asseoir près du vieil homme, adossé au mur.

   "Ils ne t'ont pas laissé me voir," fais-je sans perdre de temps.

   Il tire une bouffée et une puanteur envahie la pièce. Je ne tousse plus, j'y suis habitué.

   "Nan, penses-tu, j'suis trop bizarre pour eux. Et puis, t'as apparemment pas eu besoin de leur autorisation puisqu'est là."

    Son visage usé par les ans, la barbe argentée qui la lui mange en partie, ses yeux bleus, clairs comme de l'eau de roche, ses mains rapeuses, ses muscles noueux et forts qui n'ont rien perdus de leur vigueur, tout respire en lui la sagesse et le calme. Mon lien avec lui est difficile à expliquer. Disons qu'il est le grand-père que je n'ai jamais eu. Tous le respectent et l'écoutent, c'est un peu la mascotte du district. Il me sort de mes pensées en ôtant ses bottes de la table, et en s'accoudant avec moi.

    "Alors, t'as été choisi, hein ? Hé bé mon gars, va falloir que tu te souviennes de ce que je t'ai appris."

    J'arque un sourcil. Que veut-il donc par là ? Je sais que c'est important, s'il m'en parle.

   "C'est-à-dire ?"

    Il me souffle une bouffée de son truc en pleine figure, je grogne.

   "Faut que t'arrêtes de produire ton tabac, ça d'vient n'importe quoi."

    Il rit, ses épaules massives se secouant au rythme. C’est fou comme c'est reposant, comme tout parait facile avec lui. Mais le fait qu'il se moque de moi ne fait que m'agacer.

    "Quoi ?
    - T'as été tiré au sort pour êt'e tribut et toi qu'esque tu m'dis ? "Faut qu't'arrêtes la pipe". T'es incroyable, gamin.
"

    Je lève les yeux au ciel, réprimant pourtant un sourire. Mais brutalement, il s'arrête et me transperce de ses prunelles bleues à faire frid dans le dos.

     "C'que j'veux t'dire c'est que ton type, là, le mentor, j'le connais."

    Voilà qui attire mon attention. En savoir plus ne me fera pas de mal, loin de là. Il faut que je pense à lui parler de Lillie.

    "Y déteste l'Capitole autant qu'une 'pine dans son pied. C'est un sanguin."

    Il semble réfléchir, puis reprend.

    "Un peu comme toi, tiens. J'suis curieux d'voir comment ça s'passera entre vous. Fais gaffe, il va s'faire direct une idée d'toi, alors sois à la hauteur, pasque sans conseils t'es fini. T'as pigé, gamin ?"

    J'hoche la tête, sachant qu'il n'a pas fini.

    "Bien. Ecoute bien tout ce qu'il dira, faudra qu'tu sois rapide dans l'Arène, ça oui. Et malin. Oublie pas ton cerveau en route, tu comprends ?
    - Arrêtes de me prendre pour un gamin de six ans, par pitié
," marmonne-je aussitôt.

    Ma remarque lui arrache un sourire mais le sérieux reprend aussitôt le dessus.

    "J'suis sérieux, gamin. Fais pas l'idiot comme t'en a l'habitude parfois. Cerne les aut' et agis pas toujours en solo. L'groupe, ça a du bon. Et puis, p't'êt'e que tu d'viendra sociable."

    Cette fois, je lui mets un coup amical dans l'épaule. Le problème, c'est qu'il répond et m'envoies presque valser par terre. C'est énervant, cette force qu'il a toujours malgré son âge. Je jure et il rit, de nouveau.

    "T'es mal placé pour critiquer. Bon, tu sais quoi sur Lillie Darkfalls ?"

    Il enlève sa pipe de sa bouche, l'air grave.

    "Sale histoire. L'a été trouvé y'a, quoi ? Une douzaine d'années par la vieille Rachel. On sait pas d'où qu'elle vient, la petiote.
    - La vieille Rachel ? Mais elle est morte, non ?
    - Bonne mémoire, gamin. Yep', l'est morte. La pauvre, elle avait un grand coeur. La gamine a vécu seule d'puis c'temps-là. Hum...
    - Quoi ?
dis-je aussitôt en sachant qu'il pense quelque chose de crucial et qu'il ne m'en fait pas part.
    - Si j'devais êt'e à ta place, j'me méfirais d'elle. L'est pas comme toi, 'fin tu m'comprends.
    - Non, je comprends pas, m'énerve-je, exaspéré par ses énigmes à la noix et son calme constant.
    - Va tout faire pour gagner, l'petiote. Fais gaffe à tes arrières, gamin, fais gaffe.
    - Mais elle est de mon district.
    - T'verras bien.
"

    Je me lève, sachant que je n'en tirerais plus rien.

    "Bon, j'dois y aller, le Père."

     Il soulève sa masse imposante de son siège pour m'envelopper dans une étreinte d'ours, si bien que j'ai du mal à respirer.

     "Bonne chance, gamin. T'en auras besoin. et r'viens entier, si possible."

     Il me lâche enfin et je souris, ignorant les larmes de ses yeux.

     "J'f'rais d'mon mieux. Aller, à plus tard !"

    Je claque la porte et étend la voix grave du Père résonner.


"Nostalgie : n.f. Mélancolie, tristesse liée à des choses passées ou que l'on a pas connues."
 


    "Rappelles-toi c'que j't'ai dit, gamin !"

    Je ne répond rien. Il sait que j'ai entendu. Aussitôt que j'ai quitté l'enceinte rassurante de la maison bancale du Père, mon visage reprend son masque de pierre. La forêt parait tellement calme, sans les hommes qui travaillent, le bruit répétitif des haches sur le bois, le fracas des arbres qui tombent et le cri strident de la scierie en activité. Un oiseau gazouille même dans le silence ancestrale de cette forêt qui parait s'élever vers le ciel inaccessible depuis toujours. Les aiguilles de pins et les feuilles mortes de la saison passée craquent sous mes pas, ajoutant un peu de nostalgie à ce cocktail irréel. J'ai l'impression troublante que les bois me font leurs adieux, bruissant légèrement au rythme d'une brise tremblante, d'une mélodie infime que chantent les troncs, et qui pénètre dans ma chair. Ils font parti de ma vie, de moi-même. Le travail a forgé mon corps comme mon esprit et m'a appris que rien n'est jamais perdu, mais plutôt à gagner. Je résiste douloureusement à l'envie de rester ici, couper à jamais du monde, de m'enfuir aussi sec et d'oublier... Mais le Capitole me poursuivrait toujours, et une vie de fugitif n’est pas une vie. Je le sais, je l'ai tenté. Souvent. Fuir la vie, la miséricorde, s'effacer du monde tout simplement, un rêve, une simple utopie de passage. Et le temps reprend son cours sans rien laisser en arrière. La solitude qui hante mes pas n'est pas bonne amie, elle conduit à des choses que l'on regrette vite. Qu'est-ce que je veux ? Cette question, qui résonne en moi à cet instant précis, me fait prendre conscience du grand vide que je n'ai jamais réussi à combler. une absence que je n'explique toujours pas. Me manque-t-il quelque chose ? Ne suis-je pas constitué comme les autres ? Pourquoi suis-je le seul à éprouver autant de regrets, de lassitude à propos de ce destin que je n'ai pas choisi ? Je sais que la peur que je ressens à l'égard de l'Arène n'est rien par rapport à cela. Je sais aussi que je n'ai encore aucune idée de ce qui m'attend, de qui seront mes adversaires, de leur comportement. Ce que je sais, c'est qu'ils ne me feront aucuns cadeau. Dois-je vraiment faire pareil ? Je ne sais pas. Je suis violent, oui, parfois. J'ai tendance à m'énerver lorsqu'on veut me donner des ordres. Je n'ai jamais supporté l'autorité de quiconque, à part du Père, aussi loin que remontent mes souvenirs. Mais pas au point de tuer pour un rien. Pas au point de verser du sang pour le simple plaisir du Capitole. Pourtant, j'allais devoir le faire. pour sauver ma vie. C'est le cruel principe des Hunger Games.
   Tout à mes pensées, je ne me rend compte que je suis arrivé au pied du grillage. derrière lui, la Mairie, et je devine que ma disparition n'est pas passer inaperçue. Peu importe. Ils ne peuvent pas me faire de mal avant les Hunger Games, non ?.. Bon, il me faut trouver une manière d'entrer sans être repérer. Et me dépêcher, du même coup, parce que je n'ai pas tout mon temps. Aussitôt dit, aussitôt fait. Par chance, le grillage n'est pas électrifié - l'électricité est un luxe que notre ditrict est très loin d'avoir les moyens de se permettre. Pour cela, il faudrait déjà que tous mangent à leur faim ce qui, en mon cas, est à peine vrai.
   Escaladant le grillage comme s'il ne s'agissait que d'un énième arbre, je me retrouve sur le toit à la force des bras et me retiens de jurer lorsque ma veste se prend dans une des mailles du grillage. Accroupi sur le toit pentu, il me vient une idée. Je dépasse ma fenêtre où des gardes s'activent et jette un coup d'oeil dans celle de Lillie. Comme je l'espérais, il n'y a qu'elle en vue, tant mieux. Fracassant un verre, je passe mon bras à l'intérieur, ouvre puis rentre et la referme soigneusement. Lillie me dévisage, suspicieuse au possible.

    "Y'a rien à chercher, je fais que passer."

    Aussitôt cette phrase dite, la porte s'ouvre à toute volée et un garde hurle.

    "IL EST LA ! JE L'AI TROUVE !"

    Je lève les yeux au ciel tandis qu'il me pousse contre le mur et vient m'inspecter, vérifiant que je n'ai rien apporté, par exemple une arme pour tuer Lillie - après tout, je suis un futur meurtrier, non ? Comme la fouille s'avère inutile, lui et ses coéquipiers nous pousse vers la sortie, et à leurs paroles je devine que nous sommes en retard. Direction... La gare ! Et oui, la chose étrange dont les rails de fer ne nous servent à rien d'habitude. Voir un train, un vrai ! Voilà qui a de quoi faire rêver les enfants. Mais moi, ça ne me fait pas rêver du tout. ce train nous emmène tout droit à la mort et le fait que je doive sourire aux gens me donnent la nausée. Nous fendons la foule, l'escorte se révélant pour la première fois de la journée utile. a l'entrée dans le train, je ne peux m'empêcher de regarder un peu partout. Ce luxe m'est totalement inconnu, j'ai l'impression de pénétrer chez un autre. La moquette absolument parfaite du sol est douce au toucher, les murs, si on peut les qualifier ainsi, totalement irréels, garni de mobilier luxueux et fragile pour en mettre plein la vue au district rassemblé dehors. La femme du Capitole est là, elle-aussi. Elle nous adresse une moue dégoutée, qu'au passage je lui arracherais bien, puis nous invite à dire au revoir au district qu'elle a hâte de quitter, apparemment. Malheureusement, il s'avère que je vais devoir supporter sa tête. J'espère que j'y arriverais.
   Le train démarre enfin, et toute cette comédie s'envole une fois que nous sommes hors de vue. Enfin. Je me laisse tomber dans un fauteuil, dans l'attente de mon mentor, qui, justement, fait enfin son entrée.
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MessageSujet: Re: Lev Black   Lev Black EmptyDim 19 Juin - 22:51

[quote=Lillie]"Le bonheur inespéré "

Lilie n'avait jamais été aussi heureuse depuis que son nom avait été tiré au sort,le jour de la Moisson. Oh non,certes,personne ne connaissait les raisons qui la poussait à vouloir participer. Elle renfermait bien des secrets,et intriguait par autant de mystères. Elle savait très bien que les gens de son District parlait d'elle,sans son dos. Qui, après tout,etait assez fou pour vouloir aller dans l'Arène? Mais notre amie avait une chose à prouver. Aux yeux de tous. Ce "jeu",etait pour elle un moyen de vengeance personnelle. Devrait-elle le dire à son ...partenaire? Elle etait monté sur l'estrade serrer la main de la Dame du Capitole avec un faux sourire. En vérité,elle n'éprouvait que du degout envers elle. Elle se moquait d'elle et du monde.

Les familles allaient faire leurs adieux. Touchant. Mais Lilie n'avait pas de famille. À part son chat,il ne lui restait personne.

~Dans le train,elle resta silencieuse...~[/quote]
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MessageSujet: Re: Lev Black   Lev Black EmptyDim 19 Juin - 22:52

[quote=Loran]
Loran.


Ca y est, la Moisson est passé. Ces gosses vont mourir et les Juges essayeront de faire des combats injuste pour que leur favori gagne. Des p'tits cons, voilà ce que c'est. Je crève d'envie d'en avoir un en face de moi et de le torturer à mort. En attendant, je me calme. Je vais faire un tour dans ma suite. Toujours différente au fil des ans. Cette année, elle est verte. Je déteste cette couleur. Je leur en toucherais un mot, juste histoire de les faire chier. Je ne veux pas de vert lorsque je serais au Capitole. Lorsque j'entre dans la suite, je vois un lit géant recouvert d'une couverture vert foncée assortie à mes yeux si particuliers. Il y a une commode en bois, finement sculptée. Je vais dans le salle de bain. Pff. Que de la richesse. J'ai envie de tout casser. Je ne vois pas ce qui m'en empêche, je l'ai bien fait, l'année dernière. L'autre cruche était hors d'elle, c'était hilarant. Et plus je lui riait au nez, plus elle criait. Je soupire et part en claquant la porte. Je vais aller rejoindre ces pauvres tributs. Je retiens ma haine contre le Capitole et j'entre d'un pas tranquille. J'ignore le tributs et me dirige vers la cruche.
-J'aime pas le vert. Tu te démerdes comme tu veux mais tu dis à ton foutu Capitole que je ne veux pas de vert dans nos appartements là-bas, c'est clair ?
Je lui montre mon poignard accroché à la ceinture et elle cri quelque chose. J'ai arrêté de l'écouter. Je m'assois en face des tributs et fais simplement :
-Loran, votre mentor. Et vous ?
Je regarde la fille. Elle a pas l'air commode, mais je pense pouvoir lui faire comprendre qui dirige, ici. Quant au garçon, ça risque d'être plus compliqué. Il a l'air d'avoir un sale caractère. Comme moi. Mais au point où ils en sont..
[/quote]
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MessageSujet: Re: Lev Black   Lev Black EmptyDim 19 Juin - 22:53

L'intérieur du train est source de toute mes convoitises. Rien que l'horloge posée sur le buffet à coté de mon siège suffirait aux besoins d'une famille nombreuse du district 7 pour trois mois au moins, calcule-je tranquilement. Mon regard est attiré par les boiseries parfaites du mur. M'y connaissant en bois, je peux affirmer que ce morceau-là était le meilleur qu'on puisse produire dans nos scieries, le cœur du cœur de nos centenaires, enfin, ceux qui restaient encore. Nos scieries ? Suis-je bête, je n'y reviendrais sans doute jamais, pourquoi se faire des illusions ? Après tout, il n'y a qu'un tribut qui sortira vivant de l'Arène, et tout le monde le savait bien en nous voyant partir. Cela ne les a pas empêché de pousser un soupir de soulagement en voyant que ce n'était que des minables orphelins qui avaient été choisis. Le caractère humain ne changera jamais, décidément. J'entends des pas approcher, ce qui signifie que le "mentor", si on peut l'appeler ainsi, est arrivé. Le tapis attire soudainement mon attention. Après tout, il est bien plus cher que la moyenne, alors il mérite bien mon intérêt, non ?.. J'observe avec attention les motifs ciselés, les courbes qui vont et viennent, cousues de fils d'or et de pourpre hors de prix. Chaque parcelle de cette pièce pourrait subvenir à mes besoins des années durant, peut-être même jusqu'à la toute fin de ma vie. Ma courte vie, puisque je suis destiné à être massacré comme les autres dans une Arène.
Raclement de gorge. Je lève la tête, hausse un sourcil, comme si je venais à peine de me rendre compte que notre mentor est présent, sous les yeux des trois personnes présentes - Lillie, "Lorian", et l'Envoyée - qui me lorgne d'un œil plus ou moins expressif.


"Oh, mais qui voilà ? Notre fameux mentor ! Merci de votre aide si précieuse, je me demande ce qu'on aurait fait sans vous."

Ces paroles n'étaient pas préméditées, pas plus que l'ironie qui en dégoulinait. Il faut dire que je ne pardonne pas facilement.
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MessageSujet: Re: Lev Black   Lev Black EmptyDim 19 Juin - 22:55

[quote=Lorian]J'écoute le tribut masculin en souriant tandis que le fille s'installe confortablement en face de moi, à côté de l'autre. J'ai un large sourire une fois qu'il a fini. Je hausse mes larges épaules et dis simplement :
-Rien de plus, rien de moins. Je suis là juste pour faire joli, pour ravir, le grand, le magnifique Capitole. Je pourrais presque rien pour vous, c'est les Juges qui détiennent tous les pouvoirs. Si ils ont décidé de vous faire mourir, alors vous mourrez. C'est aussi simple que ça. Je n'allais pas vous le cacher. Ca me dit pas vos noms car vous appeler "toi", "la fille" ou "le mes", ça le fait pas trop.[/quote]
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MessageSujet: Re: Lev Black   Lev Black EmptyDim 19 Juin - 22:56


Alors qu'il commence à débiter son discours, j'attrape un petit vase qui traine sur le fin drapé de soie bleue marine, ornée d'une dentelle ouvragée qui, à l'instar des toiles d'araignées de toute beauté qui resplendissent au soleil, intime le respect et qui, d'après moi, s'avère bien plus interessant que ce que dit en ce moment notre seule aide extérieure. Sans un mot, j'admire les magnifiques courbes minutieusement tracées sur le cristal, les lignes qui s'entrelacent en un dégradé or absolument formidable. J'aurais tant de choses à dire, à faire, si j'y mettais un peu de bonne volonté, si j'acceptais le fait que celui que j'ai devant moi ait été absent à un des instants les plus fatidiques de notre existence à tous les deux, qu'il ait compromis notre survie dès le premier instant, et qu'après cela il se permette de nous rappeler à l'ordre. S'il veut le respect, il doit le valoir. Et pour le moment, c'est très mal parti. Bien sur, si je le voulais, je pourrais lui répondre tout de suite, mais céder à ses exigences si vite reviendrait à se soumettre comme un gentil toutou. Or, il s'avère que je n'ai pas l'intention de faire quoi que ce soit avant qu'il nous prouve sa bonne volonté.
Je fais donc durer le suspens, jouant avec l'objet sans aucune gêne, compromettant sa survie comme le mentor compromet la notre. Je garde le silence avec ironie, poussant même jusqu'à l'insolence, jouant avec agilité des nerfs comme du vase. Puis, je lève les yeux vers le mentor, dont j'ai déjà oublié le nom.

"Je m'appelle Lev... Et elle, Lillie... Je suis d'accord avec vous sur un seul point... Vous êtes totalement inutile, puisque plaire au Capitole n'a pas l'air d'être votre première préoccupation."
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MessageSujet: Re: Lev Black   Lev Black EmptyDim 19 Juin - 23:04

[quote=Lorian]-Mmh... D'accord, je vois. Lev... Tu as tout compris. Donc vous êtes ici pour plaire au fameux Capitole. Sinon, vous allez mourir. Sauf avec beaucoup de chance, évidemment. Et oui, je suis totalement inutile. Le Capitole ne m'aime pas vraiment alors je fais tout pour les foutre dans la merde quand je peux. Des questions ?

Il se racla la gorge et s'enfonça un peu plus dans son fauteuil, jouant avec son poignard.[/quote]
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MessageSujet: Re: Lev Black   Lev Black EmptyDim 19 Juin - 23:04

Je hausse un sourcil, retenant un ricanement. Ce n'est pas dans mes habitudes d'être aussi désagréable, mais je ne juge quelqu'un que lorsqu'il se révèle utile, ou doté de qualités rares. Pour l'instant, tout ce que prouve les actions de mon si courageux mentor, c'est qu'il est narcissique et égoïste. On trouverait facilement mieux, comme début. Espérons que la première impression se révèle fausse.

"Les foutre dans la merde ? Vous vous entendez ? Tous ce que vous gagnerez à faire l'imbécile c'est d'être battu ou pire. Je vous laisse imaginer. C'est tellement rassurant de pouvoir compter sur quelqu'un comme vous. Je suis sur qu'on nous montre déjà du doigt parce que vous n'avez pas été fichu de venir lors des... Choix."

Je met mes coudes sur mes genoux, me frottant mécaniquement les poignets, une habitude prise depuis des lustres pour détendre les articulations lorsqu'on travaille toute la journée. Je contiens une envie de me montrer de nouveau mesquin mais réussi à parler d'un ton posé.

"Alors, qu'est-ce qui nous attend ?"
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