Lemonade's Repertory

Admin Messages : 312 Date d'inscription : 02/08/2015

Naïr

Archer ? Drole de nom. Était-il, justement, bon à l'arc ? Ce serait une coïncidence troublante et un brin amusante qui lui redonna le sourire. Comment ça, se cacher ?.. Il fronça les sourcils.

"Pourquoi ?"

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Archer - Nuage Saint

Il s'expliqua :
- Si Aglaran tombe sur toi, il va bien se rendre compte que tu ne fais pas partie de l'unité, il risque de te renvoyer la d'ou tu viens et de me foutre aux patates.

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Naïr

Naïr cracha avec témérité.

"Je me fiche bien de son opinion, et je ne me cacherais pas. J'irais qu'il le veuille ou non, et ce n'est pas une corvée de patate qui va te tuer."

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Archer - Nuage Saint

Il abandonna, a quoi bon, Naïr n'accepterai jamais de revenir sur ses pas, et même si la corvée de patate n'était pas un cadeau, ce ne serait pas un châtiment extrême.
- Très bien...
Une idée lui traversa l'esprit :
- Tu sais te battre au moins ?

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Naïr

Naïr le fusilla du regard, son poignard apparaissant comme par magie dans sa main. Il joua dangereusement avec la lame durant quelques secondes, son silence alourdissant l'air.

"Je me débrouille..."

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Archer - Nuage Saint

- Ne fais pas le fier, contre moi, tu m'as surpris et je ne suis pas un winner de la guerre, par contre, nos ennemis ... Ils seront surement plus fort qu'elfe de campagne.
Réprimanda-t-il.

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Naïr

Naïr serra le poignard à s'en casser les doigts, les yeux brillants.

"Penses-tu que je sois sot ? J'ai dit que je me débrouillerais pour vivre. Et si je meurs, ce ne sera pas une grande perte."

Il ne voulait pas l'avouer, mais comme tout homme, et encore plus pour un enfant, il avait peur. Du haut de ses quinze ans il ne voyait déjà pas la vie en rose, et savait qu'au front ce serait encore pire. Alors, pourquoi voulait-il donc partir ? Peut-être pour connaitre les héros qu'il s'était imaginé durant son enfance, peut-être pour prouver sa valeur, il y avait tant de possibilités !

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Archer - Nuage Saint

Il regarda l'elfe, plus attendrit qu'autre chose :
- Si, ce sera une grande perte. Toute mort est importante pour quelqu'un, tu dois bien avoir des amis...
Naïr était curieux, il ne semblait pas vraiment avoir d'attache, et sans soutiens, la vie quotidienne devait lui semblait vraiment dur...

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Naïr

Naïr sourit chaleureusement, sa bonne humeur semblant être revenu à cette simple évocation.

"Oui, j'en ai. Quand ils seront que j'ai vu la guerre !"

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Archer - Nuage Saint

Si tu es encore en vie pour leur en parler... Songea-t-il .
- Tu pourra leur montrer tes cicatrices, ça rend toujours très classe !
Dit-il avec un clin d'oeil.

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Naïr

Le sourire de Naïr augmenta encore d'un cran, si c'était possible. Il souriait au ciel, à la nature, à la promesse de vivre son rêve et de liberté.

"Oui !"

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Archer - Nuage Saint

Il demanda :
- Au fait, tu sais faire du tire a l'arc ?

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Naïr

Naïr haussa les épaules, indéchiffrable.

"Disons que je me débrouille plus ou moins. Pourquoi ?"

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Naïr

Ils arrivaient. La troupe s'était immobilisée pour attendre le retardataire. Un grand elfe aux longs cheveux noués en nattes dans son dos au regard clair et intelligent, Aglaran si le jeune garçon avait bien retenu, tança d'un regard noir son soldat qui se dirigea immédiatement vers lui pour vraisemblablement lui expliquer la raison de son retard. Naïr resta en retrait dans l'attente que le supérieur daigne lui accorder son attention, ce qui n'allait pas tarder. Dès que le dénommé Archer fut hors de vue, Naïr changea d'expression : son visage retrouva en moins de deux l'impassibilité. Si Archer savait... Tissu de mensonges, tout cela. Tissu de mensonge pour uniquement arriver à ses fins, au détriment, comme d'habitude, de ses relations avec les autres. Surmontant le dégout de lui-même, Naïr défia les regards curieux des soldats qui détaillaient ses traits jeunes, sa tenue plutôt pauvre et son visage fin vide d'émotions. Une fois qu'ils seront au courant, ils se diront comme tous les autres qu'il n'avait pas sa place ici. C'était une réaction compréhensible mais qui, à la longue, devenait agaçante. On ne pouvait pas leur en vouloir.
Enfin, Aglaran lui fit signe d'approcher, et le jeune garçon obtempéra.

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Aglaran

Aglaran observa le jeune garçon, Naïr. Il était curieux de savoir pourquoi il voulait se battre. Doucement, un sourire amical - faussement amical, surtout - éclaira ses traits, et il se pencha en avant sur l'encolure de son cheval, demandant à Naïr : "On peut savoir pourquoi tu veux te battre ?"

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Naïr écarta quelques mèches rebelles pour dévisager le meneur de la troupe. Immédiatement, il s'en méfia. De sa part, cela ne voulait pas dire grand chose, puisqu'à la façon des animaux, il se méfiait de tout visage inconnu. Déjà, le fait que ce fameux Algaran ne descende pas de son canasson certes très beau témoignait de sa supérioté qu'il s'octoyait. C'était une façon de lui rappeler que tout se jouait selon son bon vouloir, d'afficher son poste à tous avec un certain mépris pour les rangs inférieurs. Il puait le faux jeton, de son sourire à son numéro de bon gars amusé.
Le gamin leva les yeux vers l'Elfe sans y aller par quatre chemins.

"Épargne moi ton numéro. Je veux simplement me joindre à vous, et servir à quelque chose. Le reste ne te regarde pas."

Il en avait trop dit, et la dernière phrase lui avait échappé car il l'avait pensé très fort. Peu importe, ce n'était que son opinion.

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Aglaran - Uni(corne)

Aglaran se redressa, piqué au vif. Sa fureur habituelle le reprit, et une expression sombre remplaça son air amusé. Il toisa le gamin d'un air menaçant, avant de répliquer froidement : "Très bien, tu peux venir. Mais tu seras sous la responsabilité d'Archer jusqu'à ce que tu fasses tes preuves."
En bref : si tu te fais tuer, ce sera de sa faute, pas de la mienne.

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Naïr

Un rictus s'inscrivit sur le visage du garçon. Un rictus qui témoigne d'une certaine maturité. Il avait vu juste, et d'une certaine manière peu chevaleresque, il s'en félicitait. Il regarda l'Elfe s'éloigner avec un adjectif en tête, qu'il serait bien difficile de changer : hypocrite. Le gamin, sans tenter le diable même si l'envie ne lui manquait pas, rejoignit son ange gardien. Les soldats reprirent la route passivement, avec un nouvel arrivant dans ses rangs, nettement plus petit et menu que les autres.

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Les jours passèrent. Le front était loin, la guerre encore vague dans les esprits qui s'occupaient comme il le pouvait pendant le voyage. La petite troupe, constituée d'une quinzaine de jeune gens, s'ébranlait aux aurores pour ne dresser le camp qu'à la nuit noire. Archer se révéla un bon bougre, malgré ses instants de lâcheté qui lui attirait des regards noirs de la part de son protégé. L'Elfe, les premiers jours, lui donna des leçons de tir à l'arc mais fut forcer d'abandonner, car Naïr, épuisé par le rythme dont il n'avait pas l'habitude, s'endormait dès la troupe arrêtée, d'un sommeil ponctué de cauchemars durant lesquels il se réveillait bien souvent en sueur et disparaissait dans la forêt sous l’œil du soldat de garde pour ne revenir que quelques heures plus tard. Il dû cesser ses promenades nocturnes, car Aglaran le gardait dans sa ligne de mire et se méfiait. Sûrement avait-il raison. Après tout, qui lui disait que le jeune garçon n'était pas un espion ?..
La remarque d'Archer lui arracha un sourire incrédule. Comment pouvait-on en vouloir à ce pauvre bougre qui avait le boulot morbide de les mener à la mort ?.. Car il ne fallait pas se berner d'illusions : tous ne reviendraient pas dans leur petit village perdu au fond des bois. Aglaran en avait conscience, comme chacun de ses hommes. La peur s'allumait dans les esprits qui n'avaient rien de mieux à faire que de marcher. Au septième jour de marche, ils croisèrent des rapatriés, pour la plupart blessés qui étaient déposés en charrette dans l'hôpital qui avait été placé ici il y a... Longtemps. Ces hommes avaient le regard changé. En quelques semaines de combat, ils avaient muri, prit conscience de l'horreur et de la mort. Naïr leur souhaita silencieusement bonne chance, car beaucoup étaient loin de s'en sortir. A son grand soulagement, un des chariot vide qui remontait vers le champs de bataille accepta de les prendre en son bord.Bientôt, il pourrait se battre, et ce n'était non pas la peur de la mort, comme les gens lucides, qui l'habitait, mais bien un sentiment irréversible d'excitation grandissant. L'inconscience et la témérité qui le différenciaient des autres n'étaient pas forcément des cadeaux, loin de là. Les inconscients de la mort finissent le plus vite. C'était ce que devait se dire Aglaran en l'observant.
Naïr dormit douze heures de suite, sans se préoccuper du peu de place, de l'inconfort apporté par son minable banc de bois ou des cahots de la route. Beaucoup lui envièrent cette faculté de s'endormir n'importe où. Durant son sommeil le paysage changea : un terrain plus clairsemé, plus passant remplaça la route dallée bordée de bois touffus qu'ils avaient parcouru jusqu'à présent. On les contrôla puis ils purent pénétrer dans la véritable ville qui s'était construite au fil des ans. En effet, Archer lui apprit que le front n'avait guère changé de place durant ces dernières décennies, les deux camps qui s'affrontaient là - Célestiny et Romulda - étant de force un peu près égale. On avait donc construit. Mais cette "ville" n'était pas comme les autres : partout des visages marqués mais bienveillants qui s'étaient fait une raison sans pour autant céder au désespoir. Voilà ce qu'il était venu chercher.
Ils se firent déposés à l'avant-garde où des tentes leur furent attribuées. C'était en début d'après midi et le soleil brillait, trompeur, dans son ciel d'azur. Aglaran fut convié à une réunion exposant la tactique du prochain assaut, et Naïr en profita pour s'éclipser. Il revint juste pour le départ au combat, brûlant d'une impatiente qu'il avait bien du mal à contenir.
C'est alors que, au bout du chemin, après les lignes d'artillerie et d'archers, apparu le champs de bataille : un terrain énorme bordé de bois. Une pelouse jadis paisible dont il ne subsistait que quelques maigres touffes.
Le terrain en pente s'ouvrait sur leurs ennemis qui, fièrement posé en haut de la colline en face d'eux, brandissait leur étendard. La terre avait absorbé le sang et les troupes avaient brûlé leurs morts. Tous étaient à présent campés sur leur position, véritable marée humaine de chaque côté, qui se disputaient pour la même cause : liberté.
Dans l'attente stressante, Naïr était au comble de l'excitation : il lui tardait de passer à l'acte. Archer se fraya un chemin pour lui parler.

"Ne fais pas de bêtises."

Le regard jubilatoire qu'il lui lança ne prédisait rien de bon, mais l'Elfe ne put pas insister : la corne sonna la charge, et les armées se jetèrent à corps perdu dans la pente.

Admin Messages : 312 Date d'inscription : 02/08/2015

Irréalité Funèbre

Cinq elfes accoururent auprès de moi. Tous dans mon équipe. Je souris ironiquement.

-À moins que vous m'informiez que nous lançons une attaque contre les Romilda, je me fous totalement de ce que vous voulez. dis-je avec mépris.

Un elfe devint blême.

-Mais comment vous saviez ?

Mes yeux s'illuminèrent comme jamais. Un éclat qui n'avait pas briller depuis bien des mois.

-Nous y allons maintenant.

Deux autres équipes nous accompagnaient. Nous prenons toutes nos armes et montons sur nos chevaux.

__________________ 14 heures plus tard.____________

Nous arrivons à la frontière. Je me mets en première ligne. Prête à me battre. Prête à tuer.

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Aglaran

Je me dresse sur mes étriers en poussant un cri de guerre. Dedans, on sentait y poindre de la joie. La joie de la bataille à venir, et du sang que j'allais verser. Je ne vis que pour ça : tuer.

D'un mouvement fluide, mon épée jaillit de son fourreau, et décapite dans le même temps un Celestiny. Un rire m'échappe. La folie et la joie. L'envie de sang et l'adrénaline. Dangereuses combinaisons. Une gerbe de sang m'asperge, et je me lèche les lèvres, laissant le sang couler sur mon visage, et dans ma bouche. Ce goût bien-aimé, âcre et salé, me plaît tellement. Je l'accueille. Il y a bien trop longtemps que je n'y ai pas goûté. Certains vomissent en le sentant ou en le goûtant. Mais moi... Moi, je m'enivre.

Un sifflement près de moi m'alerte, et je renverse en arrière, regardant passer avec un air de satisfaction la pointe tranchante d'une épée. Ma main gauche jaillit, et je tords le bras du Celestiny qui m'a attaqué. Celui-ci hurle de douleur, et au moment où je lève mon épée pour l'achever, je vois ses traits figés en un masque d'effroi. Une ombre passe sur son visage. Celle de mon épée. Celle de la mort que je donne. Exalté, je regarda sa tête rouler sur le sol, avant de repartir à la charge. De tous côtés, j'entaille, je tranche, je pare, et je me taille un chemin dans la mêlée.

Bientôt, je suis couvert de sang, principalement ceux que j'ai tué. Au bout d'un moment, lassé d'être à cheval, je descends d'un bond en décrivant un grand arc-de-cercle avec ma lame. De gros flots de sang jaillissent des deux elfes que je viens de couper en deux. Leurs corps s'affalent sur le sol rouge. Une seconde après, une douleur aiguë me transperce. Je hurle de fureur en renversant la tête vers le ciel. Lorsque je me retourne brusquement, j'arrache des mains de son propriétaire l'épée plantée dans mon flanc. L'elfe recule d'un pas, tandis que je me redresse, dégoulinant de sang, la pointe de mon arme pointée vers le ciel. En une fraction de seconde, je suis sur lui, et le transperce moi aussi de mon arme. Cette dernière déchire la chair et les os, propulsée par ma force incroyable. Le visage à quelques centimètres de celui de ma victime, je lui souris follement, et reste penché sur lui, tandis qu'un filet de sang coule de sa bouche, et que des spasmes le parcourent. Lorsque je l'abandonne, je me mets vraiment en action. Je tournoie, vole, danse entre les corps. Sur mon passage, tous s'effondrent.

Je ne fais plus attention à rien, envahi d'une froide rage et d'une insensibilité à toute épreuve. Je ne sens même plus l'arme dans mon flanc, tandis que je traverse le champ de bataille de long en large. Les Romilda qui me voient passer ne me prêtent pas attention, mais sortent rapidement de mon chemin. Je ne sais plus depuis combien de temps je tue. Je ne sais plus depuis combien de temps je me bats. Le temps n'existe plus. La bataille tourne au carnage de mon côté, tandis que s'amoncellent les corps. Au bout d'un moment, je suis totalement encerclé par les Celestiny. Sans savoir où j'allais, je suis arrivé de leur côté du pré. Le sang coule sur mon visage, macule mes cheveux et mon armure, et goutte par terre, imbibant un peu plus le sol de liquide rouge. Plusieurs plaies déversent lentement mon propre sang sur mon corps. Mes adversaires m'entourent, formant un mur impénétrable de boucliers et de lances. Derrière eux, j'aperçois des archers. Lentement, une lueur de folie envahit mon regard, et un sourire l'accompagne. Je sens la peur qui les fait frémir. Je sens leur dégoût devant un être fou de sang. Ce sont tous des vétérans, et ils me connaissent. Ils savent que je ne fais pas de quartier - enfin si, d'ailleurs, mais pas dans le même sens - et que je me battrais jusqu'à ma mort.

Lentement, j'avance d'un pas. Ceux qui se tiennent face à moi recule d'un peu, avant qu'un ordre sec de leur commandant les retiennent, et ils finissent par ne plus bouger. Mais je vois quand même les pointes de leurs lances trembler. Mon sourire s'élargit, et je m'élance brusquement. Un instant, je suis au centre de leur cercle, l'instant d'après, j'enfonce un bouclier en plongeant ma lame derrière. Un hurlement de terreur et de douleur m'indique que j'ai touché ma cible. Les elfes d'à côté me regardent, stupéfaits. Le premier ne voit rien venir, et sent juste la mort le prendre. Le second lève sa lance, qui devient vite deux bouts de bois, et lui meurt, la gorge tranchée.

Je sème la mort dans leurs rangs. Je me remets à rire, tandis que je virevolte d'adversaire en adversaire. Aucun ne me résiste. Les meilleurs ou les plus lâches réussissent à me toucher, mais ils ne font pas long feu. J'ai hâte du jour où je trouverais un adversaire à ma taille. Mais pour l'instant, je me lance envahir par la soif de ce liquide rubis qui m'hypnotise et me tiens dans son emprise. Il est mon maître, et mon maître réclame que je le fasse couler. Ce que je fais avec grand plaisir. Puis ma maîtresse fond sur les geôliers qui retienne son frère, et les emmène chez elle, dans les abysses des Enfers, dans les plus profonds replis du Tartare. Oui, vous l'aurez deviné, ma maîtresse est la mort. Cette mort si douce, qui réconforte si bien ses plus fidèles serviteurs. Je suis assuré d'avoir une place parmi ses plus fidèles lieutenants. Des fois, je me demande même si elle ne s'empare pas de mon corps pour rendre sa justice implacable.

Enfin, les cors des Celestiny sonnent la retraite. Tous rebroussent chemin, et certains ont une petite surprise, car je suis toujours derrière leurs lignes les plus avancées. Je fais encore pas mal de morts, avant d'être seul sur ma partie du champ de bataille. Fou, je me retourne et lance aux fuyards : "Fuyez, bande de lâches ! Fuyez, et allez pisser dans votre froc !"

Un rire de joie folle et pure s'élève sur le champ de bataille à présent déserté, et je lève mon épée vers le ciel. Ses dents de scie sont couvertes de morceaux de peau. Le sang dégouline à nouveau sur ma tête, et je m'en abreuve. La bouche ouverte, j'avale ce faiseur de guerriers, ce maître des fous, ce frère de la mort. Jusqu'à ce qu'ils reviennent.

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Rowena - Irréalité Funeste

-Non !!! Restez tous ici !!! lança Rowena furieuse.

Je descends de mon cheval et me tourne vers les Célestiny qui m'accompagnent. Je sors mon arc. Même si je n'étais pas doué avec, je pourrais quand même tuer. J'encoche une flèche et tire sur un elfe.

-Si vous ne restez pas, le même sort vous sera attribué.

Je me retourne et aperçoit un guerrier que je connaissais très bien. J'ai tenté de le tuer, il a essayé de m'achever.

-Tiens tiens mais qui voilà ? fis-je ironiquement.

Admin Messages : 312 Date d'inscription : 02/08/2015

Aglaran - Uni(corne)

Aglaran évita habilement un ou deux adversaires, avant de trancher quelques gorges. Tout en continuant de se battre instinctivement, il parcourut rapidement le champ de bataille des yeux, et aperçut... Eideen face à une Celestiny. Cette Celestiny, il la connaissait. L'une des rares à ne pas avoir péri sous ses coups. L'elfe se mit à se frayer un chemin dans la masse de corps au corps à corps, direction les deux guerrières.

Admin Messages : 312 Date d'inscription : 02/08/2015

Rowena - Irréalité Funèbre

Je vois Aglaran s'approcher de moi et de l'autre elfe Romilda. Un silence de mort planait sur le champ de batailles où jonchaient des corps sans vie. Je souris ironiquement.

-Aglaran. Ça fait déjà neuf mois. Dis donc.

Il avait essayé de me tuer alors que je n'avais que treize ans.

Admin Messages : 312 Date d'inscription : 02/08/2015

Aglaran - Uni(corne)

Le guerrier sourit lui aussi, mais cruellement. Ses yeux étincelèrent de ce souvenir, et il répondit : "Rowena... Tant que ça ? J'ai l'impression que c'était hier. Mais tu as eu de la chance. On remet ça ?"

Admin Messages : 312 Date d'inscription : 02/08/2015

Rowena - Irréalité Funèbre

Je lui rend son sourire carnassier, une affreuse envie de tuer luisait dans mon regard kaki, propre à ma haine contre les Romilda.

-Bien sur. Comme chaque année depuis trois ans.

Je le fixe.

Nous frappons ensemble et en même temps nos deux épées. Je serre les dents et me mord la lèvre inférieure. Je fais un pas de côtés comme pour me protéger, mais je doute que cela marche.,

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